DÉCOUVRIR MIRABEL ET BLACONS

HISTOIRE ET PATRIMOINE

HISTOIRE DE LA COMMUNE

En 58 avant J-C, sous Jules César, Mirabel et Blacons est en territoire Voconce.

En 1165, premières mentions de l’existence de Mirabel dans le cartulaire des évêques de Die. On trouve l’appellation » Castrum de Mirabel », propriété de l’évêque de Die.

En 1490, les habitants de Mirabel demandent l’autorisation à l’évêque de Die de capter les eaux de Gervanne au niveau du pont de Vaugelas et de les canaliser pour irriguer les prairies.

En 1687, le village de Mirabel compte 54 familles protestantes qui dépendent de la paroisse protestante de Beaufort qui possède un temple et un cimetière.

Au cours du XVIII° siècle, des moulins à papiers sont installés à Blacons.

En 1848 à l’occasion de la révolution, les Blaconnais plantent l’arbre de la Liberté toujours visible aux Rivières. La population est alors de 499 habitants. En 1906, a lieu le transfert de la mairie et de l’école de Mirabel à Blacons.

A partir de ce moment et avec le développement des usines de la vallée, le village originel de Mirabel va peu à peu se vider au profit de Blacons : la commune compte alors 578 habitants.

En 1805 la commune prend le nom de MIRABEL ET BLACONS.

Le 21 juillet 1944, les troupes allemandes montent à l’assaut du Vercors. Elles sont accrochées au Pont des Grands Chenaux par les Résistants de la Compagnie Chapoutat : ces combats font trois victimes civiles : Charles Ravel, Paulette Armand et Marie Chauvin. Le 28 août, la DCA américaine en embuscade dans la plaine de Mirabel près du mur du Parc Latune abat un avion allemand, piloté par le lieutenant Théo Spiess. L’appareil vient s’écraser au quartier de Charsac : le pilote est tué sur le coup : il est inhumé sur place et n’a jamais été déplacé selon le vœu de sa famille.

1970 : Construction de Gervatex

1972 : Fermeture des Papeteries Latune.

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FILMS DE L'ABBÉ GALLAND

L’abbé André Galland, originaire de Montmaur-en-Diois, a été curé de Mirabel-et-Blacons de 1948 à 1954.

C’est en 1948, en équipant la salle paroissiale d’un projecteur à arc Hortson 16 mm et d’un écran, qu’il lançe le cinéma paroissial de Mirabel-et-Blacons.

Les films projetés à Mirabel-et-Blacons étaient distribués par l’intermédiaire de l’association des cinémas familiaux, un organisme interdiocésain dont le siège était à Lyon. Ils circulaient dans les cinémas paroissiaux d’Allex, d’Aouste-sur-Sye et de Saillans.

Aujourd’hui ces textes et films sont librement accessibles avec le lien ci-contre, grâce à Ofnibus, Monsieur Jacques Joubert, Monsieur Christian ESPINAS, la cinémathèque d’Images de Montagne et l’association Mémoire de la Drôme.

HISTOIRE ET PATRIMOINE

MIRABEL

Mirabel est un village perché, dominé par un château aujourd’hui disparu.

Dès 1165, on trouve l’appellation de « Castrum de Mirabel » propriété de l’évêque de Die.

Au XVI°siècle, la famille des Mirabel devient propriétaire d’une partie du fief. Claude de Mirabel, en 1560, rallié à la Réforme, devient le porte-parole de la communauté protestante de Valence et occupe même le poste de gouverneur de la ville.

Son arrière-petit-fils, Hector d’Arnaud de Forest, sieur de Blacons – petit-fief du sud de la Drôme – hérite des terres des Mirabel.

C’est donc lui qui donne son nom à la commune qui est fondée sous le nom de Mirabel et Blacons en 1805. La création d’usines dans la vallée – Le Dérot, les Berthalais, Romezon, Blacons – le manque d’eau et l’accès difficile vont provoquer l’abandon progressif du village vieillissant et le développement de Blacons. En 1846, Mirabel comptait 71 habitants pour 23 feux . Dans les années 60, des maisons ont été restaurées pour servir de résidences secondaires. Depuis 2009, de nouvelles familles y rénovent leur habitation principale, redonnant une nouvelle vie à Mirabel.

HISTOIRE ET PATRIMOINE

LES BERTHALAIS

Une interrogation demeure sur l’existence d’un village gallo romain aux Berthalais à la confluence de la Romane et de la Gervanne.

En 1860, les moulinages Rey se développent aux Berthalais en même temps que l’usine du Dérot (commune de Monclar) et celle de Romezon (Mirabel et Blacons).

En 1907, création d’une école mixte dans les locaux de l’usine Rey.

Le hameau est situé sous le Serre Méan. La chapelle du même nom fut reconstruite en 1767. Un bourgeois de Crest, Jean-Antoine de Gailhard achète la chapelle ainsi que celle de Saint Pancrace de Suze. Celle de Serre Méan devient alors le caveau de la famille Gailhard. Traditionnellement, la paroisse catholique de Blacons y célébrait une messe le dimanche proche du 8 septembre.

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LES ÉCOLES

Mirabel disposait dès avant la Révolution au moins d’un service d’instruction assuré périodiquement par un maître itinérant. La communauté engageait pour une durée variable entre la St Michel (29 septembre) et Pentecôte, un « précepteur de la jeunesse ».

La maison curiale de Mirabel construite en 1676, vendue comme bien national en 1792, achetée par un habitant du village et rachetée par la commune est, quelques années plus tard, aménagée en salle de classe. Elle fonctionne désormais comme école élémentaire et comme salle du conseil municipal.

En 1876, une école mixte est organisée aux Berthalais dans les locaux de l’usine Rey où loge l’institutrice. En 1889 les registres signalent l’existence épisodique à Blacons d’une école libre financée par M. Latune et les vaines tentatives de ces derniers pour qu’elle soit reconnue comme école publique (lois Jules Ferry).

En 1907 mise sur pied d’un programme de construction scolaires en 3 points :

– Suppression de l’école mixte de Mirabel et son transfert à Blacons,

– Création d’une école mixte aux Berthalais et d’un logement,

– Construction à Blacons d’une Maison d’Ecole, d’un logement pour deux instituteurs et d’un local pour les réunions du conseil municipal. En mai 1913 les terrassements sont terminés et les murs sortent de terre alors qu’aux Berthalais on pose la première pierre de l’école. L’école de Blacons à peine terminée sert d’ambulance (hôpital de campagne pour les blessés) dès le début de la guerre.

En 1930 ouverture d’une école au Chaylar (vallée de Charsac) dans la maison Praneuf. Cette école fonctionnera jusqu’en 1966.

En 1977, l’école des Berthalais devient école maternelle à la place de l’école primaire.

1986 : Création du Regroupement Pédagogique Intercommunal : Piègros la Clastre et Mirabel et Blacons.

HISTOIRE ET PATRIMOINE

LES ANCIENNES PAPETERIES LATUNE

L’ensemble des bâtiments (surface d’environ 8000 m2) situés autour de la place devant la Mairie, appelée pour cela « Place des Papeteries Latune » constitue ce qui fut la papeterie Latune. C’est en 1806 que Paul-René Lombard-Latune achète les anciennes papeteries et assure leur développement à partir de 1818, date de la sortie de la première feuille de papier. L’exploitation s’est poursuivie jusqu’en 1972. L’activité industrielle a pu se développer grâce à l’eau de la Gervanne, particulièrement pure, captée en amont des Berthalais, par un canal long de 2500 mètres.

On utilisait la force motrice de la chute d’eau de 25 m qui faisait tourner 5 turbines hydrauliques actionnant la totalité des machines.

Jacques Ravel, maire de Mirabel et Blacons de 1972 à 2001 fit acheter par la commune l’ensemble des bâtiments et les réhabilita de 1986 à 2000.

Actuellement, ces bâtiments ont évolué pour différents usages : mairie, services techniques, logements sociaux, salle polyvalente, local mis à disposition de club, association, syndicat des eaux, artisans.

HISTOIRE ET PATRIMOINE

L'EGLISE

A Mirabel, l’église Saint Marcel construite au Moyen-Âge est déjà désaffectée en 1792 . Progressivement elle tombe en ruine. En 1856, un devis est établi pour la restaurer : le conseil municipal vote une somme de 4000 F pour les lieux de culte : 2000 F pour l’église, 2000 F pour bâtir un temple protestant. Le temple est construit en 1858.

En 1857, M. de Gailhard a le projet d’une chapelle néo-gothique sur l’emplacement libéré par la rectification de la D 93 qui contourne désormais son parc par le sud. En 1861, la chapelle est hors d’eau, de style néo-roman. Elle est bénie le 15 décembre par le curé d’Aouste, chargé du service de Mirabel. M. de Gailhard offre le terrain et la construction déjà réalisée aux catholiques qui refusent et préfèrent garder l’église de Mirabel. Le conseil de Fabrique reprend les travaux et en 1868 l’église de Blacons est achevée ; en conséquence, celle de Mirabel est abandonnée.

En 1909, première restauration. En 1951, deuxième restauration par l’abbé Galland avec les tableaux de l’abbé Voisin. En 1954, l’héritier de la famille de Gailhard cède l’église au diocèse de Valence. En 1966, remaniement du chœur suivant les directives de Vatican II. En 1993, l’église est cédée à la commune pour 1 F symbolique.

LES CLOCHES DE BLACONS

Pour la curiosité, on peut noter que le clocher actuel de Blacons contient deux cloches :

– La plus petite provient de l’ancienne église Saint Marcel de Mirabel. Elle a été descendue sans doute entre 1911 et 1913 à la demande de la municipalité

– La plus grosse est d’origine inconnue

HISTOIRE ET PATRIMOINE

LE TEMPLE

Jusqu’à la Révolution, l’évêque de Die possédait la terre de Mirabel même si elle a été donnée en fief, partiellement ou totalement, aux vassaux qui s’y sont succédé. L’évêque au cours d’une visite pastorale en 1664 relève la présence de 80 Réformés et seulement 40 communiants catholiques. Le temple est construit en 1857 à partir d’une subvention municipale et des dons des fidèles, en même temps qu’est délimité un cimetière protestant.

Il sert pour le culte jusque dans les années 1950. Un presbytère protestant est construit vers 1905 dans le quartier de Bellevue, alors sur la commune d’Aouste.

Propriété de la commune, le temple sert dès les années soixante de salle des fêtes que la commune transforme en lieu d’hébergement, géré, entretenu et amélioré par l’Association Mirabel créée en 1975.

HISTOIRE ET PATRIMOINE

LE QUARTIER BELLEVUE

Jusqu’à la moitié du XX° siècle, la commune de Blacons s’arrêtait à la Gervanne. A l’ouest c’était déjà la commune d’Aouste-sur-Sye. Une première pétition circulait en 1906 pour les habitants du quartier de la rive droite de la Gervanne – Romezon, la Plaine de Blacons, le Cros d’Aoste, les Foulons, Peyrouland et Sommelonge – regroupé sous le nom de Bellevue demandant le rattachement à la commune de Mirabel et Blacons. Les raisons justifiant cette demande étaient aussi nombreuses que celles de ceux qui la refusaient. Les habitants de Bellevue disant qu’ils sont trop loin du centre d’Aouste et les habitants d’Aouste prétextant qu’il n’y a ni poste, ni gare à Blacons, ni même une école digne de ce nom.

Mais le développement de Blacons et les constructions successives vont modifier la situation. En 1913 la proposition des P.T.T. de créer un bureau de poste aux Berthalais qui desservirait aussi Montclar et Suze est refusé par le conseil municipal de Mirabel et Blacons. La même année la commune est rattachée au réseau téléphonique (corrigeant l’ajournement de 1899).

En 1914, la station de Piégros devient gare. En 1927 la commune est électrifiée mais l’agence postale n’ouvre qu’en 1954, transformée en recette-distribution des P.T.T. qu’en 1962. Néanmoins dès 1946, le quartier de Bellevue jusqu’au pont des Chenaux est rattaché à la commune de Mirabel et Blacons.