Les édifices de culte
L'eglise
A Mirabel, l'église Saint Marcel construite au Moyen-Age est déjà désaffectée en 1792 après le départ du curé qui avait refusé de prêter le serment à la constitution civile du clergé. Progressivement elle tombe en ruine. En 1856, un devis est établi pour la restaurer : le conseil municipal vote une somme de 4000 F pour les lieux de culte : 2000 F pour l'église, 2000 F pour bâtir un temple protestant. Le temple est construit en 1858.
En 1857, M. de Gailhard a le projet d'une chapelle néo-gothique sur l'emplacement libéré par la rectification de la D 93 qui contourne désormais son parc par le sud. En 1860 une souscription est lancée : 24 donateurs. En 1861, la chapelle est hors d'eau, de style néo-roman. Elle est bénie le 15 décembre par le curé d'Aouste, chargé du service de Mirabel, elle est consacrée à l'Immaculée Conception et à Saint Joseph. M. de Gailhard offre le terrain et la construction déjà réalisée aux catholiques qui refusent et préfèrent garder l'église de Mirabel. Le conseil de Fabrique reprend les travaux et en 1868 l'église de Blacons est achevée ; en conséquence, celle de Mirabel est abandonnée.
En 1909, première restauration. En 1911, une pétition demande le transfert de la cloche de Mirabel : accord du conseil municipal. En 1912, construction d'une sacristie par le conseil curial, travaux seulement achevés vers 1931. En 1951, deuxième restauration par l'abbé Galland avec les tableaux de l'abbé Voisin. En 1954, l'héritier de la famille de Gailhard cède l'église au diocèse de Valence. En 1966, remaniement du choeur suivant les directives de Vatican II. En 1993, l'église est cédée à la commune pour 1 F symbolique.
Les cloches de Blacons
Pour la curiosité, on peut noter que le clocher actuel de Blacons contient deux cloches :
- la plus petite provient de l'ancienne église Saint Marcel de Mirabel. Elle a été descendue sans doute entre 1911 et 1913 à la demande de la municipalité, à cause de l'état du clocher de cette ancienne église. Cette cloche porte l'inscription suivante " Saint Antoine Pries pour nous " 1712 P. Thibaud,
- la plus grosse d'origine inconnue porte cette inscription : 1729. "Sit nomen domini benedictum. Jacobus Juny fecit", i-e : 1729" Que le nom du Seigneur soit béni. Jacob Juny l'a faite."
Le temple
Jusqu'à la Révolution, l'évêque de Die possédait la terre de Mirabel même si elle a été donnée en fief, partiellement ou totalement, aux vassaux qui s'y sont succédés. L'évêque au cours d'une visite pastorale en 1664 relève la présence de 80 Réformés et seulement 40 communiants catholiques. Ce qui atteste la présence de la religion Réformée au village dont le temple est construit en 1857 à partir d'une subvention municipale et des dons des fidèles, en même temps qu'est délimité un cimetière protestant. Il sert pour le culte jusque dans les années 1950. Un presbytère protestant est construit vers 1905 dans le quartier de Bellevue, alors sur la commune d'Aouste.
Propriété de la commune, le temple sert dès les années soixante de salle des fêtes que la commune à l'aide de subventions départementales transforme en lieu d'hébergement, géré, entretenu et amélioré par l'Association Mirabel qui est créée en 1975.